Testostérone
Testostérone

Testostérone

Définition de la testostérone

La testostérone est une hormone stéroïde mâle produite naturellement chez l’homme et, à un moindre degré, chez la femme. C’est une hormone androgène, dont le rôle est d’induire la différentiation et le développement des organes reproducteurs masculins et de la fonction reproductrice chez l’homme. La testostérone est principalement sécrétée par le testicule (à 95%). Chez la femme, les androgènes proviennent en faible quantité par les ovaires et les glandes surrénales, mais surtout de la transformation de certaines substances (les précurseurs androstènedione et déhydroépiandrostéone) en testostérone au niveau du foie, du tissu adipeux et de la peau.

Elle circule dans le sang sous deux formes, l’une liée à des protéines de transport (30 à 40% liée à l’albumine et 60 à 70 % liée à la SHBG ou TeBG et la SBP), l’autre libre.

Pourquoi faire une analyse du taux sanguin de testostérone ?

Le dosage du taux sanguin de testostérone fait partie du bilan hormonal en cas, par exemple, d’hirsutisme chez la femme ou de troubles de l’érection chez l’homme ou de bilan d’infertilité.

Le plus souvent, on mesure les taux sanguins totaux, qui permettent d’évaluer la capacité de production de l’hormone alors que la détermination des taux libres (hormone non liée aux protéines de transports) permet d’estimer la disponibilité tissulaire (1 à 3%).

Chez l’homme

Le dosage de la testostérone plasmatique totale associé au dosage de la TeBG est le meilleur moyen d’évaluer le fonctionnement hormonal du testicule (fonction leydigienne).

Le dosage peut aussi être utilisé chez les hommes suivis pour un cancer de la prostate et sous traitement antiandrogénique.

Chez la femme

Le but est surtout d’évaluer le risque d’hyperandrogénie, c’est-à-dire d’excès d’hormones mâles, pouvant causer des troubles des menstruations, de l’acné, de l’hirsutisme, etc.

Chez l’enfant ou l’adolescent

Le dosage peut être effectué en cas de trouble de la puberté, d’anomalies des caractères sexuels secondaires comme une gynécomastie (= développement des seins) chez le garçon par exemple.

Comment se déroule une analyse de la testostérone ?

Le dosage sanguin s’effectue sur un prélèvement veineux, en général au pli du coude.

Il est effectué le matin, car les concentrations varient au cours de la journée. Les dosages doivent être répétés lorsqu’une valeur anormale est mise en évidence.

Chez la femme, on privilégie un prélèvement en début de cycle, car la concentration sérique de testostérone est la plus basse durant la phase folliculaire du cycle, et augmente jusqu’à un pic au milieu du cycle.

Il est également possible de doser la testostérone dans la salive, bien que ce test soit moins répandu. Les échantillons sont alors recueillis par simple salivation dans un flacon.

Quels résultats peut-on attendre d’une analyse de la testostérone ?

Les valeurs usuelles de testostéronémie sont variables en fonction du sexe, de l’âge et du stade pubertaire.

A titre indicatif, les concentrations sanguines normales de testostérone, qui peuvent varier d’un laboratoire à l’autre, sont :

  • chez l’homme : 8,2–34,6 nmol/L
  • chez la femme : 0,3–3,0 nmol/L

Seul le médecin pourra interpréter les anomalies en fonction des symptômes et des caractéristiques de son patient, et au besoin du résultat d’autres examens.

Chez l’homme, une testostéronémie trop faible est généralement le signe d’un hypogonadisme (déficit en androgènes), soit lié à un problème au niveau du testicule, soit d’origine centrale (hypothalamus ou hypophyse).

L’hypotestostéronémie peut aussi être liée à une cirrhose, à la prise de certains médicaments (mitotanes) ou à une hypothyroïdie, entre autres. L’âge (andropause) peut aussi être en cause.

Chez la femme, le principal problème lié à la testostérone est l’hyperandrogénie, définie comme une sécrétion excessive d’androgènes. Elle se manifeste par plusieurs symptômes, surtout : l’hirsutisme (poils drus sur des zones « masculines », comme le menton), l’acné ou la séborrhée, des troubles du cycle menstruel, etc.

Elle peut être liée à plusieurs causes, comme :

  • syndrome polykystique des ovaires
  • tumeur corticosurrénalienne ou ovarienne dite « virilisante » (concentration de testostérone supérieure à 5,2 nmol/L)
  • hyperandrogénie ovarienne
  • hyperandrogénie surrénalienne