Définition du test immunologique de dépistage du cancer colorectal
Le test immunologique de dépistage du cancer colorectal remplace, depuis mai 2015 en France, le test Hemoccult II, qui permettait de dépister la présence de sang dans les selles et donc la présence éventuelle d’une tumeur colorectale ou d’une lésion précancéreuse.
Ce test est plus performant : il permettrait de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d’adénomes à risque de transformation maligne.
Rappelons que le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez femmes derrière le cancer du sein, et il occupe la troisième place chez les hommes, derrière le cancer de la prostate et du poumon. Son importance justifie la mise en place d’un test de dépistage à grande échelle dans la plupart des pays occidentaux. En France, le test est systématiquement proposé (par courrier) dès l’âge de 50 ans, et jusqu’à 74 ans, tous les 2 ans.
Le déroulement du test immunologique de dépistage du cancer colorectal
Le test immunologique repose sur la détection de sang dans les selles grâce à l’utilisation d’anticorps qui reconnaissent et s’accrochent à l’hémoglobine (le pigment des globules rouges).
Il est simple d’utilisation car il ne requiert qu’un seul prélèvement de selles. En pratique, il faut placer un papier (fourni) sur la lunette des toilettes pour recueillir les selles, et utiliser le dispositif fourni (une tige) pour prélever un échantillon de selles. La tige est ensuite remise dans le tube, et celui-ci doit être posté (avec la fiche d’identification) au plus tard 24 heures après la réalisation du test.
Le test est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
Quels résultats peut-on attendre d’un dépistage du cancer colorectal ?
Les résultats sont adressés par courrier ou par internet dans le 15 jours suivant l’envoi. Dans 97% des cas, le test est négatif : aucune présence de sang n’est détectée.
Dans le cas contraire, il sera nécessaire de consulter son médecin pour subit une colposcopie (examen de tout le revêtement du côlon à l’aide d’un endoscope) afin de s’assurer de l’absence d’un cancer colorectal.
Notons qu’il arrive que certains polypes ou cancers ne saignent pas au moment des prélèvements et ne soient donc pas détectés par le test. Le patient recevra une invitation à recommencer le dépistage deux ans plus tard. Si avant ces deux ans, la personne a des troubles digestifs (présence de sang dans les selles, modification soudaine du transit, ou encore douleurs abdominales persistantes), il est conseillé de consulter un médecin qui pourra établir un diagnostic.