Sodium
Sodium

Sodium

Définition du sodium

Le sodium (sous forme d’ion Na+) est essentiel dans le maintien de l’équilibre hydrique de l’organisme.

Il joue un rôle crucial dans la régulation des mouvements d’eau entre l’intérieur et l’extérieur des cellules, et donc dans le maintien de la pression artérielle et de l’hydratation.

C’est l’ion le plus important du milieu extracellulaire (liquide hors des cellules). Dans le plasma, il représente 90% des cations (ions positifs) présents.

La natrémie, c'est-à-dire la concentration de sodium dans le plasma, est donc finement régulée : les apports en sodium se font principalement par l’alimentation, et l’excrétion se fait par les reins (et en faible quantité par la transpiration et les fèces).

Pourquoi faire une analyse du sodium sanguin ?

L’analyse de la natrémie fait généralement partie du bilan ionique ou bilan électrolytique, ou encore ionogramme sanguin, qui mesure les concentrations de différents ions (sodium, potassium, bicarbonates, etc.).

Elle peut être effectuée dans le cadre d’un bilan (notamment à l’hôpital) ou en raison de certains symptômes qui inquiètent le médecin, pour rechercher un trouble de l’hydratation ou un déséquilibre acido-basique. Elle est également utile pour l’évaluation des maladies du rein, du tube digestif, des glandes endocrines et la surveillance des traitements par les médicaments diurétiques ou anti-inflammatoires de longue durée.

L’examen du sodium

La mesure de la natrémie se fait sur un simple prélèvement sanguin. Elle n’est pas effectuée seule : elle fait partie du ionogramme sanguin, et d’autres analyses peuvent être réalisées en même temps, selon les cas. Par exemple, l’osmolarité plasmatique, l’analyse de sodium urinaire, la mesure de la glycémie, ou de la créatinine plasmatique qui avec la natrémie, le sodium et la créatinine urinaires, permettent de calculer le taux d’excrétion du sodium.

Quels résultats peut-on attendre d'une analyse du sodium ?

À titre indicatif, les valeurs normales de la natrémie sont comprises entre 133 et 143 mmol/L (millimoles par litre). Elles peuvent varier légèrement selon les sources (entre 135 et 150 mmol/L environ).

Si la natrémie est trop basse (< 135 mmol/L), on parle d’hyponatrémie ; si elle est trop élevée (supérieure à 145 ou 150 mmol/L), on parle d’hypernatrémie.

L’hyponatrémie est très fréquente chez les personnes hospitalisées, surtout les personnes âgées ou en réanimation. Celle-ci passe souvent inaperçue, sauf si elle est brutale et très sévère, auquel cas elle peut entraîner des signes digestifs (dégoût de l’eau, vomissements, etc.), des troubles musculaires (fatigue, crampes) et neurologiques (troubles de la conscience, convulsions).

Les causes sont nombreuses, mais sont souvent liées à une rétention d’eau due à un problème rénal (incapacité du rein à excréter l’eau).

Les causes d’hyponatrémie chronique sont, entre autres :

  • Causes rénales (insuffisance rénale chronique avancée, néphropathie avec perte de sel, etc.)
  • Insuffisance surrénale
  • Prise de certains diurétiques (thiazidiques)
  • Complication du diabète (hyponatrémie associée à une hyperglycémie)
  • Syndrome néphrotique, ictère cholostatique, etc.
  • Insuffisance cardiaque
  • Cirrhose
  • Hypothyroïdie
  • Ingestion d’eau excessive (potomanie)

Les causes d’hypernatrémie sont elles aussi multiples, dénotant le plus souvent une déshydratation :

  • pertes d’eau (diabète, etc.)
  • pertes rénales (prise de diurétiques)
  • pertes digestives (vomissements, diarrhées, etc.)
  • pertes cutanées (brûlures, sudation excessive, etc.)
  • apport excessif de sodium (perfusion de NaCl, ingestion d’eau de mer, dialyse hypertonique, syndrome de Cushing, etc.)

Seul le médecin pourra interpréter les résultats et orienter le diagnostic.