Rubéole
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Rubéole

Définition de la rubéole

La rubéole est une maladie causée par un virus, qui se transmet par contacts directs ou respiratoires. Elle est généralement bénigne et touche surtout les enfants. Elle peut entraîner des maux de gorge, une fièvre, une conjonctivite et une éruption cutanée. Elle peut également passer inaperçue.

Les symptômes apparaissent en général 2 à 3 semaines après la contamination.

Cependant, cette maladie est très grave pour le foetus lorsqu’elle est contractée par une femme enceinte. Elle peut entraîner :

  • une fausse-couche
  • la mort du foetus in utero tardivement
  • de graves malformations congénitales (syndrome de rubéole congénitale)

Il faut savoir que quand une femme contracte la rubéole en début de grossesse, la probabilité que le foetus soit lui aussi atteint est de 90%.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 110 000 enfants naissent chaque année avec un syndrome de rubéole congénitale.

Il existe toutefois un vaccin très efficace et un programme de vaccination pour les enfants dans les pays développés (le vaccin ROR : rougeole-oreillons-rubéole).

Grâce à ce programme, en France, le nombre d’infections rubéoleuses diagnostiquées durant la grossesse a diminué de 80% entre 2001 (39 cas) et 2006 (7 cas). Entre 2007 et 2011, moins de 10 cas d’infections maternelles étaient recensés par année, selon l’Institut national de veille sanitaire. La Région OMS des Amériques n’a enregistré aucun cas de rubéole de nature endémique (transmise naturellement) depuis 2009.

Pourquoi faire une analyse de la rubéole ?

Les conséquences d’une rubéole contractée par le foetus in utero peuvent être extrêmement graves, surtout lorsque l’infection survient au cours des premiers mois de grossesse. Les principaux organes atteints sont l’oeil, l’oreille, le coeur et le système nerveux central et le décès du foetus est possible.

Il est donc important d’être immunisée avant toute grossesse. Une fois immunisée, les risques de réinfection sont quasi nuls. Le but de l’analyse de sang est donc de savoir si une personne a été en contact avec le virus de la rubéole.

Elle est effectuée par précaution chez la majorité des femmes en âge de procréer, lorsqu’elles manifestent le désir de grossesse.

En France, en 2009, la Haute autorité de santé (HAS) a émis la recommandation suivante :

« Compte tenu de la situation épidémiologique actuelle, il est recommandé qu’une sérologie rubéoleuse soit proposée à l’occasion de la première consultation prénatale, en l’absence de preuve écrite de l’immunité et sauf si deux vaccinations contre la rubéole documentées ont été antérieurement réalisées, à seule fin de déterminer le statut immunitaire vis-à-vis de la rubéole ».

Comment se déroule une analyse de la rubéole ?

Le dosage sanguin constitue le diagnostic de base : il s’effectue sur un prélèvement veineux, en général au pli du coude. Aucune préparation n’est nécessaire.

Ce dosage consiste à rechercher dans le sang la présence d’anticorps anti-rubéole signes que l’infection a déjà été contractée et que la personne est protégée.

Chez les femmes enceintes séronégatives (qui n’ont jamais contracté la maladie), une nouvelle prise de sang devra être proposée à 20 semaines d’aménorrhée (18 semaines de grossesse), pour s’assurer que la rubéole n’a pas été contractée durant la grossesse.

Quels résultats peut-on attendre d’une analyse de la rubéole ?

Si la femme a déjà eu la rubéole ou qu’elle a été correctement vaccinée, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Un « rattrapage » vaccinal peut être proposé aux femmes séronégatives avant la grossesse. Le vaccin sera effectué après l’accouchement chez les femmes qui n’ont jamais eu la maladie et chez qui le statut immunitaire n’est découvert qu’au cours de la grossesse.

Dans les rares cas où la maladie est contractée pendant la grossesse, d’autres examens devront être effectués pour voir si le foetus a été contaminé (amniocentèse, notamment).

Le diagnostic post-natal de l’infection congénitale se fera également par prise de sang chez le nouveau-né, même s’il n’a pas de symptômes. Si l’enfant est infecté, un suivi pédiatrique et notamment ORL et neurologique doit être proposé.