Polynucléaires éosinophiles
Polynucléaires éosinophiles

Polynucléaires éosinophiles

Définition des polynucléaires éosinophiles

Les polynucléaires sont des globules blancs (ou leucocytes), et donc des cellules de défense de l’organisme.

On distingue plusieurs types de globules blancs, dont :

  • les polynucléaires, ainsi nommés car ils paraissent avoir plusieurs noyaux
  • les mononucléaires, qui comprennent les “monocytes” et les “lymphocytes

Les polynucléaires sont des cellules qui circulent dans le sang et qui possèdent en fait un noyau multilobé. A l’intérieur, elles contiennent des « granulations », qui prennent des couleurs différentes lorsqu’on les teinte avec des colorants spéciaux. On distingue donc :

  • les polynucléaires neutrophiles, dont les granulations retiennent des colorants dits neutres (teinte beige)
  • les polynucléaires éosinophiles, dont les grosses granulations se teintent en orange
  • les polynucléaires basophiles, qui contiennent de grosses granulations rouge violacé

Ces cellules mobiles se déplacent vers les sites de l’organisme où siège une infection ou une inflammation. Cette migration se fait sous l’influence de molécules chimiques émises par l’agent pathogène ou induites par lui, qui les attirent au « bon » endroit.

Les polynucléaires éosinophiles sont beaucoup moins nombreux que les neutrophiles : ils représentent 1 à 3% des globules blancs en circulation dans le sang. A titre indicatif, leur nombre varie de 0,04 à 0,4 milliards par litre de sang (soit 40 à 400 polynucléaires éosinophiles par mm3 de sang).

Pourquoi faire une analyse du taux de polynucléaires éosinophiles ?

Le dosage des globules blancs en général est préconisé dans de nombreuses situations, en particulier en cas d’infection.

Le plus souvent, le médecin prescrit une « numération formule sanguine » (hémogramme) qui détaille la concentration des différents types de cellules du sang.

Comment se déroule une analyse des polynucléaires éosinophiles ?

L’examen consiste en un simple prélèvement de sang veineux, réalisé généralement au niveau du pli du coude. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.

On peut observer l’aspect des polynucléaires au microscope, à partir d’un frottis sanguin.

Quels résultats peut-on attendre d’une analyse des polynucléaires éosinophiles ?

La concentration des polynucléaires éosinophiles peut être augmentée (éosinophilie) ou au contraire abaissée par rapport aux normes (éosinopénie).

Une augmentation modérée ou forte du nombre de globules blancs, et en particulier des polynucléaires éosinophiles, peut se voir dans de nombreuses situations :

  • dans la plupart des maladies parasitaires digestives
  • dans les réactions allergiques
  • dans certaines maladies de peau (dermatoses atopiques, eczéma, prurit chronique, etc.)
  • dans certaines maladies systémiques (connectivites, maladie de Churg et Strauss, etc.)
  • dans les maladies digestives (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, etc.)
  • après la prise de certains médicaments (antibiotiques, antituberculeux, antifongiques, antiparasitaires, psychotropes, anti-épileptiques, antidiabétiques oraux, anti-inflammatoires, etc.)
  • dans certains cancers ou lymphomes, en particulier dans la maladie de Hodgkin.

La diminution du nombre d’éosinophiles, au contraire, peut être liée :

  • à la prise d’un traitement par corticoïdes ou ACTH
  • à un stress aigu
  • à une hémodialyse
  • à des infections virales ou bactériennes graves

L’interprétation des résultats dépendra des autres valeurs sanguines et de l’âge, des symptômes, des antécédents du patient.