Définition de l’alpha-foetopotéine
Appelée aussi fétuine, l’alpha-foetoprotéine est une protéine naturellement produite par la vésicule vitelline et le foie du foetus en développement. Elle se retrouve dans le sang foetal et maternel (pendant la grossesse). Chez le nouveau-né, son taux diminue quelques semaines après la naissance.
Chez l’adulte, l’alpha-foetoprotéine peut réapparaitre au cours de certaines maladies, la plupart du temps hépatiques ou tumorales.
Pourquoi faire une analyse de l’alpha-foetoprotéine ?
L’analyse de l’alpha-foetoprotéine peut être prescrite chez une femme pendant la grossesse ou chez l’adulte hors période de grossesse.
Pendant la grossesse, l’analyse de l’alpha-foetoprotéine est utilisée pour le diagnostic prénatal de diverses anomalies et se réalise au cours du deuxième trimestre. C’est entre les 16e et 18e semaines que le test est généralement le plus précis. L’analyse de l’alpha-foetoprotéine a lieu en même temps que celle de l’hormone chorionique gonadotrope humaine (HCG), l’estriol et l’inhibine A, des hormones placentaires. Le but est notamment de détecter une malformation du tube neural (qui deviendra le système nerveux) du foetus, comme le Spina bifida, mais aussi des anomalies chromosomiques, comme le risque de trisomie 21 (ou syndrome de Down).
Chez l’adulte (hors période de grossesse), l’analyse de l’alpha-foetoprotéine peut être réalisée pour diagnostiquer des troubles hépatiques ou pour détecter certains cancers.
L’examen de l’alpha-foetoprotéine
L’analyse de l’alpha-foetoprotéine consiste en une prise de sang au niveau d’une veine et ne nécessite aucune préparation spécifique. Le médecin pose un garrot au niveau de l’avant du bras du patient, à environ 10 cm au dessus du site où aura lieu la ponction veineuse, généralement au niveau du pli du coude.
Chez la femme enceinte, l’alpha-foetoprotéine produite par le foetus passe en partie dans le sang maternel, et donc aucun prélèvement amniotique ou foetal n’est requis. La prise de sang s’effectue de façon « classique ».
Quels résultats peut-on attendre d’une analyse de l’alpha-foetoprotéine ?
Chez les adultes, hommes et femmes hors période de grossesse, la quantité normale d’alpha-foetoprotéine est inférieure à 10 ng/ml de sang.
Une augmentation du taux d’alpha-foetoprotéine sanguin peut révéler :
- une maladie du foie, comme une cirrhose, un cancer du foie, une hépatite alcoolique ou encore une hépatite virale
- un cancer des testicules, des ovaires, de l’estomac, du pancréas ou encore des canaux biliaires.
Chez les femmes enceintes, au deuxième trimestre, le taux d’alpha-foetoprotéine est généralement compris entre 10 et 200 ng/ml. Un taux élevé d’alpha-foetoprotéine peut révéler :
- une anomalie du tube neural chez le foetus en développement : Spina bifida, anencéphalie
- une malformation neurologique
- une hydroencéphalie
- une malformation de l’oesophage ou des reins
Inversement, un taux faible peut être le signe d’une anomalie chromosomique comme le syndrome de Down (trisomie 21).
Attention cependant, le taux d’alpha-foetoprotéine varie au cours de la grossesse. Il est donc important de connaître précisément le stade de grossesse auquel la femme se trouve lors du test. Des résultats anormaux d’alpha-foetoprotéine peuvent aussi être dus à une grossesse multiple ou à une mort foetale.
Des examens supplémentaires sont donc nécessaires en cas de taux anormaux d’alpha-foetoprotéine, comme une échographie ou une amniocentèse (prélèvement du liquide amniotique entourant le foetus).