Définition du test des allergies alimentaires
Une allergie alimentaire est une réaction anormale et disproportionnée du système immunitaire lors de l’ingestion d’un aliment.
Les allergies alimentaires sont fréquentes (touchant 1 à 6% de la population) et peuvent concerner de nombreux aliments : cacahuètes (arachides), noix, poisson, mollusques et crustacés, mais aussi blé, protéines de lait de vache, soja, oeuf, fruits exotiques, etc. Au total, plus de 70 aliments sont considérés comme des allergènes potentiels.
Les symptômes sont de sévérité variable. Ils vont de la gêne passagère (larmoiement, irritation, troubles gastro-intestinaux) à des réactions graves pouvant être fatales, qui nécessitent une intervention médicale immédiate.
En Europe et en Amérique du Nord, les cacahuètes et les noix, noisettes, amandes sont les aliments les plus souvent en cause dans les réactions graves qui engagent le pronostic vital.
Les réactions allergiques surviennent généralement dans les quelques minutes ou l’heure suivant l’ingestion de l’aliment en cause.
Pourquoi faire un test pour les allergies alimentaires ?
Il n’est pas toujours facile d’identifier avec certitude un aliment auquel on est allergique. Par ailleurs, il peut y avoir des allergies croisées (par exemple noix et amandes) et il est important de faire des tests pour savoir quels sont les aliments problématiques, notamment chez l’enfant.
L’examen des allergies alimentaires
Il existe plusieurs tests permettant de diagnostiquer une allergie alimentaire. « L’enquête » allergique commence toujours par un entretien avec un allergologue qui s’enquiert des symptômes ressentis et de leur historique.
Il est ensuite possible d’effectuer :
- des prick-tests cutanés : ils consistent à mettre en contact des cellules du derme avec l’allergène supposé. Ces tests cutanés consistent à déposer sur la peau une goutte d’allergène puis à faire une petite piqûre à travers la goutte de réactif, pour le faire pénétrer dans le derme. Les tests sont réalisés au niveau du bras ou du dos. On peut en effectuer plusieurs en même temps. Dix à quinze minutes après, on évalue la taille de l’oedème (ou de la rougeur) qui s’est formé s’il y a effectivement une allergie.
- un dosage des IgE sériques : une prise de sang permet de rechercher la présence d’un certain type d’immunoglobulines, les IgE, caractéristiques de la réaction allergique. On recherche la présence d’IgE spécifiques de l’allergène testé. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour effectuer ce dosage.
- des patch tests (ou tests épicutanés) : ils peuvent être utiles dans certains cas d’allergies, par exemple pour les manifestations digestives ou cutanées. Ils consistent à maintenir l’allergène en contact avec la peau grâce à un dispositif autocollant qui ne doit pas être mouillé ni retiré avant la lecture du résultat 48 à 96 heures plus tard. Ces patchs sont souvent posés sur le haut du dos.
Quels résultats peut-on attendre d’un test des allergies alimentaires ?
Lorsque l’un ou plusieurs tests cités ci-dessus révèlent l’existence d’une allergie alimentaire, le médecin conseillera un régime d’exclusion visant à bannir tous les aliments, transformés ou non, qui comportent l’allergène. C’est le seul moyen d’éviter les réactions allergiques.
Il prescrira aussi des médicaments anti-allergie en cas de consommation accidentelle, surtout si la réaction est grave (antihistaminique, corticoïdes ou adrénaline en seringue auto-injectable – Epipen ou Anapen).
Le plus souvent, l’allergie sera confirmée par un test de provocation par voie orale, qui consiste à administrer l’allergène à l’hôpital, sous contrôle, à doses progressivement croissantes, toutes les 20 minutes jusqu’à survenue de la réaction. Ce test permet de connaître la quantité d’aliment qui provoque les symptômes et de mieux définir le type de symptômes.