Définition du potassium
Le potassium est un minéral omniprésent dans l’organisme : c’est le principal ion présent à l’intérieur des cellules. Les trois quarts du potassium sont retrouvés au sein des cellules musculaires, dont les cellules cardiaques.
Il intervient également dans de nombreux processus métaboliques, et dans la transmission des messages nerveux et la contraction des muscles.
L’apport alimentaire de potassium (2 à 6 g par jour) provient surtout des fruits et des légumes. L’excès est éliminé par les reins.
Pourquoi faire une analyse du taux sanguin de potassium ?
Le dosage du potassium peut être fait dans le plasma (sang) et l’urine. Il permet de diagnostiquer un déficit ou une rétention en potassium, soit en raison de symptômes (trouble du rythme cardiaque) soit dans le cas d’un bilan (hypertension artérielle, hospitalisation, etc.).
Le rôle du potassium est en effet capital et un déficit peut avoir des conséquences graves, potentiellement mortelles, sur le rythme cardiaque.
Quels résultats peut-on attendre d’une analyse du potassium ?
Le dosage sanguin s’effectue sur un prélèvement veineux, en général au pli du coude.
En cas de valeur anormalement faible du potassium dans le sang, le médecin peut demander d’analyser le potassium urinaire (kaliurèse) pour voir si les reins l’éliminent de façon excessive ou si la perte est plutôt digestive.
A titre indicatif, les concentrations sanguines normales de potassium sont comprises entre 3,5 et 5 mmol/L (millimoles par litre).
Une diminution du taux de potassium dans le sang est appelée hypokaliémie ; une augmentation est appelée hyperkaliémie.
L’hypokaliémie (< 3,1 mmol/L) peut être due à :
- un apport insuffisant de potassium (anorexie, alcoolisme chronique, âge avancé), mais c’est assez rare que ce soit la seule cause
- des pertes digestives (diarrhée, vomissements abondants ou répétés)
- une maladie endocrine (hyperaldostéronisme ou hyperinsulinisme)
- un traitement par diurétiques (certaines classes ont un effet hypokaliémiant), par certains antibiotiques ou corticoïdes. Une hypokaliémie peut être observée chez jusqu’à 20 à 30% des personnes traitées par diurétique.
L’hyperkaliémie (> 4,9 mmol/L) est assez rare. Elle est généralement liée à :
- une insuffisance des glandes surrénales
- une hémolyse (destruction des globules rouges) ou autre destruction cellulaire massive et brutale (lyse tissulaire)
- des brûlures graves
- une chimiothérapie
- une insuffisance rénale
- un traitement par diurétiques dits hyperkaliémiants ou d’autres médicaments