Oestriol
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Définition de l’oestriol

L’oestriol (ou estriol) est un « marqueur sérique » utilisé pour évaluer le risque de trisomie 21 chez un foetus en cours de grossesse. Plus précisément, l’oestriol dit non conjugué (aussi noté uE3) fait partie des marqueurs sériques du deuxième trimestre, avec l’alpha-feotoprotéine et la bêta-hCG.

Ceux-ci se dosent dans le sang maternel entre 14 semaines d’aménorrhée (SA) et 17SA+6 jours.

L’oestriol non conjugué est sécrété par le foetus et le placenta. Sa concentration reflète la synthèse et la régulation des hormones stéroïdes du foetus.

Pourquoi faire une analyse du taux d’oestriol ?

L’analyse du taux d’oestriol est utilisée dans le cadre du dépistage de la trisomie 21.

En fait, l’examen privilégié est le « dépistage combiné » du premier trimestre, qui combine la mesure de la clarté nucale par échographie (entre 11 et 13 SA+6 jours) aux marqueurs sériques maternels du premier trimestre, qui ne comprennent pas l’oestriol (ils sont composés de la PAPP-A et de la bêta-HCG libre).

Ce dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes en France (et dans la plupart des hôpitaux au Québec).

Si ce test n’a pu être réalisé, la femme enceinte peut bénéficier d’un dépistage du deuxième trimestre, qui repose en partie sur le dosage de l’oestriol (en plus de celui de l’alpha-feotoprotéine et de la bêta-hCG).

Comment se déroule une analyse du taux d’oestriol ?

Le dosage se fait sur un prélèvement sanguin de la femme enceinte. Le résultat est combiné aux mesures échographiques de la clarté nucale et de la longueur cranio-caudale qui ont été effectuées au premier trimestre. Le dosage des autres marqueurs s’effectue en même temps.

Quels résultats peut-on attendre d’une analyse du taux d’oestriol ?

Au cours d’une grossesse normale, le taux d’oestriol augmente fortement jusqu’au terme.

Dans les grossesses où le foetus est porteur de trisomie 21 ou d’une autre anomalie chromosomique, les concentrations maternelles d’oestriol non conjugué sont plus basses que la normale (<0,30 MoM pour « multiple moyen de la médiane »).

Cette situation concerne environ 0,25% des femmes enceintes. Dans ce cas, une échographie spécialisée sera conseillée, pour s’assurer que le foetus n’est pas atteint de trisomie 21 ni de trisomie 18, par exemple. Le plus souvent, le dépistage combiné ne détaille pas le taux d’oestriol mais donne une évaluation du risque global de trisomie 21. Si le risque est considéré comme supérieur à 1/250, en France, on estimera que le dépistage est positif. La femme se verra alors proposer une amniocentèse ou un prélèvement des villosités choriales (ou de trophoblaste) afin de réaliser le caryotype du foetus et obtenir un diagnostic certain.